Petite histoire du désir et du plaisir
Ce changement radical dans l’évolution humaine, marque aussi l’avènement du couple, et de ses relations d’exclusivité, tel qu’on l’entend de nos jours. Au nomadisme ancestral, se substitue peu à peu une certaine forme de sédentarité et, avec elle, une modification en profondeur des relations entre hommes et femmes. Si la monogamie n’est pas encore figée dans le marbre des croyances, des habitudes et de la morale, un régime de préférences sexuelles se met peu à peu en place. Les partenaires ne se choisissent plus seulement au gré des rencontres, des besoins et des envies, mais aussi selon la logique du « foyer », ce lieu fixe où tous les membres d’une même tribu se retrouvent et cohabitent.
Des caresses universelles et intemporelles
Avec le temps, la femme aurait gagné des formes callipyges (en d'autres termes, un postérieur conséquent). Ceci serait responsable du passage de rapports sexuels "bestiaux" à des rapports ou l'homme et la femme se font face... D'où la traditionnelle position du missionnaire
- De la reproduction à l'érotismePures spéculations de vieux barbons misogynes ? Peut-être, toujours est-il qu’on situe à peu près à même époque – paléolithique inférieur...
- Le sexe aujourd'huiPlusieurs dizaines de millénaires plus tard, que reste-t-il de cette « révolution » érotique préhistorique ? Nos mœurs, sensuels et sexuels, ont-ils tant évolué...
C’est après la Seconde Guerre Mondiale que les principales enquêtes de référence sur les comportements sexuels furent menées, en premier lieu aux Etats-Unis .
En France, la dernière étude menée nous a permis de faire un bilan très complet, très détaillé, qui nous parle plus d’évolutions lentes que de bouleversements radicaux.
- Les grandes évolutions de notre sexualité depuis 30 ans- l’âge du premier rapport décroît lentement mais régulièrement- « l’espérance de vie » sexuelle, en particulier au-delà de 60 ans, augmente de manière flagrante- des pratiques encore marginales...
- Ce qu'aiment vraiment les hommesTrois attentes principales reviennent comme un leitmotiv dans les souhaits et les griefs exprimés par les hommes, qu’on pourrait résumer en trois mots simples : spontanéité, variété, fréquence....
- Ce que leur font les femmesAvec 8,7 rapports mensuels en moyenne, déclarés par les hommes, ces derniers ne semblent pas avoir, en théorie, à se plaindre de la fréquence des rapports. Et l’on sait à quel point ce critère est pour eux essentiel. On n’est pas très loin des deux à trois fois par semaine qui leur apparaît bien souvent comme un « minimum syndical » nécessaire.
- Les dernières tendances:nouveaux plaisirs, derniers tabousPlus qu’un grand boom ou une déflagration, c’est donc à « glissement progressif » du désir et des plaisirs associés que l’on assiste aujourd’hui. Une évolution qui a deux conséquences très clairement visibles, lorsqu’on dépouille l’enquête déjà citée en référence
Nous sommes tous « techniquement capables » de jouir et de faire jouir, sauf handicap, malformation ou pathologies rares. Le plus souvent, pour cette immense majorité d’être désirants « normaux », le problème réside moins dans de quelconques compétences amoureuses, que dans la représentation que chacun d’entre eux se fait de ce que « doit » être une sexualité épanouie.
- Le sexe, tout le monde en parle, rares sont ceux qui s'y connaissent vraiment.C’est tout le paradoxe de ces jeunes gens qui, pour certains, n’ont encore jamais fait l’amour, mais connaissent déjà tout des termes, positions et spécialités...
- Le sexe, c'est comme le piano, cela s'apprendMais, à la différence notable du piano et de quelques autres choses, cela ne s’apprend ni de manière théorique ni dans le cadre d’un enseignement formel. Sans jeu...
Submergés que nous sommes par le souci de jouir et de faire jouir, on en oublie bien souvent l’essentiel. La base commence généralement par la connaissance que nous avons de nous-mêmes. Un savoir qui se caractérise par:
- Se prouver à soi même sa capacité de jouissancePour ce faire, nous disposons tous d’un outil admirable : la masturbation. Pour les hommes, et plus encore chez les femmes, chez qui l’accès au plaisir est plus lent et complexe, parvenir...
- Identifier ses zones sensiblesSi nous avons tous deux bras, deux jambes, une tête et un sexe, la manière dont nos zones érogènes sont sensibilisées, on pourrait même dire «...
- Dépasser les principaux obstaclesDes freins au plaisir, il est entendu que nous avons tous : cycle hormonal, maladie, stress, manque de disponibilité, tensions familiales, omniprésence des enfants, poids de l’éducation...
Se débarrasser de ses mauvaises habitudes, c’est donc avant tout accepter que tout ce que l’on a toujours cru vrai, évident ou tout simplement efficace en matière de sexualité, ne le soit pas forcément…
- DialoguerA cet effet, on ne vantera jamais assez les vertus du dialogue dans le couple. Ne pas tenir pour acquis que cette caresse lui est agréable, mais prendre la peine de le lui demander. Car ce qui était...
- Admettre que rien n'est acquis une fois pour toutesSe débarrasser de ses mauvaises habitudes, c’est aussi admettre, on le voit bien, que rien n’est jamais gravé dans le bronze. Ce qui a plu, ce qui a marché quelques fois,...
- Ne pas surévaluer la nouveauté et les gadgetsCela dit, un autre travers consiste parfois, à l’opposé, à imaginer qu’il faut à tout prix varier et diversifier les techniques et les plaisirs. C’est la peur...